Vers un devoir de proportionnalité à la charge du banquier dispensateur de crédit ?

Responsabilité du banquier  +
Prêt disproportionné  +
Annulation du contrat  +
Contrat de prêt +

L’engagement de la responsabilité de la banque dans l’octroi d’un prêt, qui serait disproportionné au regard des facultés financières de l’emprunteur, ne peut avoir pour effet d’entraîner l’annulation du contrat de prêt.

Cass. 1re civ., 11 janv. 2017, n° 15-21262

1. Certaines décisions de la Cour de cassation non publiée au Bulletin civil peuvent présenter un certain intérêt juridique. D’autres, et cela arrive plus rarement, sont de nature à carrément surprendre le lecteur. L’arrêt rendu par la première chambre civile de la Cour de cassation le 11 janvier 20171 est indiscutablement à ranger dans cette seconde catégorie.

2. En l’espèce, par acte du 1er décembre 2008, la banque A avait consenti à Mme X un prêt d’un montant de 25 772 €, remboursable en 60 mois, destiné à financer l’acquisition d’un véhicule. Or, assignée en paiement à la suite d’impayés, Mme X avait invoqué la nullité du contrat de crédit et la disproportion de son engagement eu égard à ses ressources. La cour d’appel de Saint-Denis de la Réunion avait cependant, par une décision du 22 août 2014, rejeté sa demande en nullité et l’avait condamné à payer à la banque la somme de 18 116 €, assortie des intérêts au taux légal à compter de la date de l’assignation.

3. Mme X avait alors formé un pourvoi en cassation par lequel elle invoquait une[...]

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